Prise de rendez-vous sur Doctolib ou liens WhatsApp ou mail en bas des pages
“J’ai le cafard depuis un certain temps, je ne sais pas exactement pourquoi mais je voudrais que ça s’arrête car je sens que je ne suis plus ‘moi-même’ et que ça m’empêche de faire ce que je voudrais faire, ça m’empêche d’être bien avec mes proches et au travail, et avoir une vie sociale car je m’isole de plus en plus. J’ai l’impression que la vie n’a plus de sens. J’ai l’impression de voir ‘derrière le décor’ partout où je me tourne et ça m’écœure.“
La dépression est un trouble qui affecte toutes les facettes de la vie d’une personne : son comportement, son fonctionnement intellectuel, ses pensées, ses émotions, sa vie sociale, familiale et professionnelle.
La dépression n’est pas un trouble qui se manifeste uniquement dans le ressenti psychique. Il y a des effets physiques tels que la fatigue (même lorsqu’on dort son compte) et le ralentissement général, affectant le système en entier. Par exemple, les gestes peuvent être lent, le visage moins expressif, les tâches à accomplir – mêmes simples – se font lentement, la concentration est entravée, on a l’impression de ne plus pouvoir penser logiquement, ou de penser lentement par rapport à avant (on parle de ralentissement intellectuel dans ce cas). La mémorisation de nouvelles informations peut aussi être affectée.
L’approche à la nourriture peut également être un signe : la personne n’a plus d’appétit ou, au contraire, mange plus que d’habitude sans pour autant être rassasié.
Le sommeil peut être fortement perturbé lors de ces périodes de dépression. On peut avoir des problèmes d’endormissement (des insomnies), souvent à cause des ruminations – c’est-à-dire les pensées qui tournent en boucle dans notre esprit. Souvent, on se réveille plus tôt que d’habitude le matin, sans pouvoir se rendormir.Parfois, on peut être réveillé au milieu de la nuit et avoir des difficultés à se rendormir, recommençant le cycle des pensées négatives qui tournent en boucle.
Le ressenti est aussi un facteur crucial dans ce trouble. En effet, on ressent une grande tristesse (qui peut être distinguée de la tristesse ressentie lors d’un ‘coup de cafard’). Cette tristesse est intense, très douloureuse et entraîne souvent une incompréhension sur les raisons de sa survenue. Ce dernier point peut devenir d’autant plus flagrant que l’entourage peinera à comprendre ce que la personne traverse. Cette incompréhension des deux parties peut amener à une sensation de culpabilité chez la personne souffrant de dépression, parfois de la colère.
Il y a autant de façon d’exprimer la dépression qu’il y a de personnalités. Un des facteurs importants de repérage de la dépression est le mode de pensées. En général, le contenu des pensées est triste ou irritant, pointant vers un problème réel ou figuré. Ces pensées ont pour cible soi-même (“je suis nul”), les autres et le monde (“je suis abandonné de tous”, “je ne m’identifie plus à cette société”), l’avenir (il y a une perte d’espoir face à l’avenir). Les pensées sont également beaucoup tournées vers le passé, on parle de nostalgie d’un temps passé où on était ‘bien’. Quel que soit le contenu, ces pensées sont identifiées comme étant négatives et envahissantes, parfois des idées de mort peuvent survenir, ou le sentiment que la vie ne vaut plus d’être vécue.
Les informations suivantes proviennent du site internet de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) :
“On estime que près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie.
Les données de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé indiquent qu’en 2010, 7,5 % des 15-85 ans avaient vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois, avec une prévalence deux fois plus importante chez les femmes que chez les hommes. Les chiffres varient par tranche d’âge : 6,4 % chez les 15-19 ans, 10,1 % chez les 20-34 ans, 9 % chez les 35-54 ans et 4,4 % entre 55 et 85 ans. Chez les hommes, la prévalence est maximale entre 45 et 54 ans (10,3 %).
La dépression ne concerne pas que les adultes. La prévalence des troubles dépressifs est estimée à entre 2,1 à 3,4 % chez l’enfant et à 14 % chez l’adolescent. Chez ces jeunes patients, le diagnostic est plus difficile à réaliser que chez l’adulte : les manifestations de la dépression varient en effet en fonction du stade de développement, qui modifie les capacités d’introspection et de communication.”